Jean Claude MARTINEZ 2017, actualité
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Interview de JC Martinez le 18/09/2916

LPJ : Vous voulez supprimer les prisons, vraiment toutes les prisons ?

JCM : C’est cela mais bien autre chose. Je suis candidat pour dire que la France va de Dunkerque à la Terre Adélie, que nous sommes géographiquement une puissance monde , sur tous les continents et tous les océans , avec 35 pays à nos frontières  dont le Brésil et l’ Australie. Dans cet espace, de1 million de km2, les problèmes qui nous écrasent, qui font nos peurs,  changent de dimension, parce que au lieu d ‘être concentrés à Calais  ou sur deux centaines de nos cités  de la Métropole, ils se dissolvent sur la France en entier  de Clipperton à Nouméa  et les Kerguelen. C’est spécialement vrai pour l’insécurité qui angoisse et les attentats qui terrorisent. Aujourd’hui on traite ces problèmes avec les prisons que l’on sait et les échecs que l’on voit  Il y a 191 prisons réparties entre Maison de détention pour les longues peines, les maisons centrales pour les peines supérieures à 2 ans et les maisons d’arrêt pour les prévenus non jugés et les peines inférieures à 2 ans. Ces prisons surpeuplées, avec 68.819 détenus pour 58.807 places, sont connues : des cellules  de 9 m2, avec chacune jusqu’à quatre matelas sur des sols sales, des bouillons de culture avec  champignons, puces, punaises, dans  les effluves d’urine  des cuvettes à 80 cm de la bouche  des dormeurs,   des  caïds,  de la drogue, l’islamisation, la psychiatrisation, la sodomisation  dénoncée par Le Floch Prigent, les immondices, les rats, les révoltes régulières comme dernièrement à Poitiers,  parce que les seules choses dorées dans ces favelas pénitentiaires ce sont les staphylocoques !

Dans mon projet, on conserve évidemment une maison d'arrêt par gros département pour les détenus non encore jugés... Mon projet de suppression vise essentiellement les maisons centrales et les centres de détention, en même temps qu’il allège la surpopulation des maisons d’arrêts où se radicalisent actuellement de nombreux condamnés dont on ne sait que faire faute de places...

 

 

LPJ : Que reprochez-vous exactement aux système carcéral actuel ?

JCM : Pour Bouygues, Sodexho, GDF, Suez, les prisons sont des mines d'or. L’incarcération est un business. Trois groupes se partagent aujourd’hui ce marché lucratif de la gestion   des prisons : Sodexho qui en gère 36, avec sa filiale Siges et un contrat d’un milliard pour 8 ans ; GDF-Suez, avec sa filiale Gepsa qui a un lot de 6 prisons et un contrat de plus de 22 millions et Bouygues à qui Rachida Dati a confié trois prisons, un contrat de 48 millions d’euros ou 1,8 milliard pour la durée du contrat de 27 ans. Sans parler de la prison de Rennes où 12 détenues travaillent pour Bouygues Télécom…

Ces sociétés ont inscrit dans les contrats des pénalités sur le ministère de la justice lorsque le taux d’occupation de leurs prisons dépasse 120 %.  Ce taux étant facilement atteint, les bénéfices des sociétés gonflent… à mesure que les prisons se remplissent.

A terme, cette logique de prisons privatisées va nous faire dériver vers le modèle américain, où les sociétés corrompent parlementaires et opinions pour des politiques répressives, augmentant les emprisonnés et donc le CA des sociétés qui les gèrent. Et la folie ou les prisons américaines doivent changer les portes pour laisser passer les chariots  roulants des prisoniers à vie qui deviennent handicapés.

LPJ : Vous préconisez l'exécution des peines en milieu ouvert ; ne pensez-vous pas être à rebours des élécteurs dont vous réclamez les suffrages ?

JCM : En 2016, 172.007 condamnés sont déjà en milieu ouvert ! C’est la solution à généraliser pour tous les condamnés à de “petites peines” évitant ainsi, au passage, l’impuissance actuelle du fait du trop-plein dans les prisons qui conduit à des peines dont beaucoup restent sans exécution, ce qui décrébilise d’autant l’autorité de la Justice... 

 

LPJ : Cette détention en milieu ouvert sera pour tout le monde ?

JCM : Pour les petits délinquants qui sont l'immense majorité des détenus, oui. En revanche, les grands délinquants n’ayant commis aucun crime de sang, accompliront leur temps de peine sur les 90.000 hectares de l’Ile de Langlade, à proximité de Saint-Pierre et Miquelon où ils vivront sans murs, certes, mais sans possibilité de s’évader...Par exemple en pouvant contribuer à la reforestation

 

LPJ : Et les terroristes ?

JCM : La priorité des priorités c’est de sortir du bouillon de culture islamiste des prisons où le terroriste est comme un poisson dans l’eau bénit par le Califat. Il faut créer le choc de l’éloignement. C’est le début de toute dé radicalisation. Les Kerguelen sont le lieu idéal pour changer la vision du monde de ces jeunes. Leur éloignement sur l'archipel des Kerguelen qui représente la superficie de la Corse avec 300 îles, des moutons Bizet, des Rennes, des lapins, et du vent plus fort que leur colère les “apaisera” et leur donnera la seconde chance.  Les grands délinquants et les terroristes vont y connaître l’éloignement hermétique nécessaire sur nos terres australes où doit se bâtir l’éco-ville du futur...

 

LPJ : Mais que faîtes-vous alors des milliers de surveillants ?

JCM : Les 27 000 surveillants du personnel pénitencier, aujourd’hui utilisés dans des tâches difficiles sinon stérilisantes, vont connaître diverses affectations volontaires positives. 5.000 personnels continueront à être affectés à l'encadrement des détenus à Langlade et aux Terres australes. Pour les autres, ce sera la reconversion dans les services des douanes, la reconversion dans les services européens de FRONTEX pour la surveillance des frontières extérieures, ou la mutation dans les services de Police. On peut aussi leur ouvrir la possibilité de reconversion dans les services de l’Education nationale...

 

LPJ : On va vous accuser de ré-ouvrir le bagne

JCM : Ben voyons. Et les prisons cloques d’aujourd’hui c’est beau ? Sortons des clichés. Nos 150 scientifiques de Port aux Français aux Kerguelen, sont-ils au bagne? D’ailleurs il faudra aussi faire le cadeau du service national de 6 mois outre-mer ... Pour l'immense majorité des condamnés à des petites et moyennes peines concernés par mon projet, le séjour outre-mer se limitera à l'obligation de consulter des éducateurs et à pointer de temps à autres auprès d'un service adéquat. Ils seront libres de leur vie sociale, culturelle ou même amoureuse.... De plus ils bénéficieront sur place d'une allocation semblable au RSA, ce qui économisera le coût journalier de 100 euros par détenu auquel, ce qui, selon le journal Le Monde, représente aujourd'hui 32.000 euros par an avec le rendement lamentable que l'on constate tous !

 

LPJ :  On vous répondra que c'est néanmoins un virage bien libéral pour un ancien vice-président du front National...

JCM : L'important c'est d’être efficace, intelligent et de traiter les problèmes dans la grande dimension de la France .Et puis arracher les délinquants à l'influence des imams taulards ou des caïds du crime. Il faut se débarrasser de l’inefficacité... Actuellement, nos prisons surpeuplées préfigurent la tiers-mondisation de la société française contemporaine...

Nos prisons françaises, universités du crime et incubateurs de bactéries islamistes ou de délinquance professionnelle, sont aujourd'hui le principal ennemi de notre société, il faut les raser !... Mon projet répond enfin à cette réalité.

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