
Jean Claude
MARTINEZ
Nous avons tous vu le débat des 7 candidats des primaires. Jeudi 4 novembre. Presque avec de la nostalgie ou des regrets. Si les primaires avaient existé en effet en 1965, quel spectacle aurions-nous eu ! De Gaulle , l’homme du 18 juin , debout derrière un pupitre en plastique , avec à côté des candidats républicains qui se seraient déclarés , tous des géants à la dimension de B. Le Maire, Fr Copé. Kosciusko- Morizet , tous mis à égalité avec de De Gaulle .
Quel moment nous aurions vécu. Nos journalistes auraient bombardé De Gaulle de questions stratégiques , capitales, des questions qui passionnent les 6 millions de chômeurs, les 10 millions de personnes isolées, les 55 % de communes rurales qui n’ont même pas une boîte lettre jaune de la poste : :
« Vous êtes pour la légitime défense des policiers ? »
« Dans quel cas un policier peut-il tirer ? »
« Combien de places supplémentaires allez-vous construire dans les prisons ? »
« Monsieur De Gaulle , êtes-vous pour le casier judiciaire vierge des candidats ? »,
« Combien de policiers allez-vous recruter ? »
« Vous , monsieur de Gaulle , dans le Conseil National de la Résistance, pourquoi n’avez vous pas respecté la parité ? ».
Hélas, il nous a fallu attendre 51 ans, pour enfin assister à la fête de l’intelligence politique des primaires. On mesure les progrès que la France a effectués maintenant. A l’époque de l’ ORTF, les présidentielles ne portaient que sur des questions futiles : la guerre d’Algérie, la peine de mort, les grands plans de reconstruction, l’industrialisation de la France, la sortie de l ‘OTAN, l’armement nucléaire, notre leadership sur les non-alignés ou la vision d’une alliance avec le sous continent Latin américain. Alors que maintenant, avec nos chaînes de télé, les débats présidentiels sont orientés par les journalistes vers des sommets d’acuité et de lucidité sur le monde entrain de se planétiser.
Les enfants doivent porter des uniformes à l’école. Deux candidats à la présidentielle nous ont proposé cette immense réforme du domaine réservé du président. Avant il ne s’occupait que de défense, de diplomatie. Maintenant, avec la primaire, il traite des vêtements à l’école. En 2022, J F Copé nous donnera même la couleur de l’uniforme et NKM les broderies d’ Hastags et de versets. Car cette candidate au poste de chef des armées, s’est aussi appropriée la "suppression des nouveau rythmes scolaire très fatigant pour les petits… »( Sic). Comme si l’article 5 de la constitution Kosciusko- Morizetienne se lisait :
« le Président de la République assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des rythmes scolaires .
Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire, du respect des traités et de la non fatigue des petits ».
Voilà ! Les candidats à la présidentielles « c’est ça ». C’est même pire que « ça ». Sur les prisons et les policiers, ils ont délocalisés l’Elysée à Drouot et après un président frimeur on a eu 7 présidents commissaires priseurs.
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« Combien de places en plus dans les prisons ? »
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Alain Juppé : 10 000
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10 000 une fois
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Bruno Le Maire : 10 000
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10 000 deux fois
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François Fillon : 16 000 .
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16 000, ah ! Nicolas Sarkozy : 20 000
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20 000 une fois
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20 000 JF Copé
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20 000 deux fois. NKM 20 000 .
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20 000 trois fois
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Ah ! JF Poisson : 30 000 ! Adjugé 30 000 places de plus.
Reste les policiers. On a ouvert les enchères aussi. Les offres ont grimpé côté recrutement. Bruno Le Maire a commencé à 5000 recrutements. Alain Juppé 10.000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires. Jean-François Copé a emporté le match avec 50.000. Mais comme il avait mis aussi à y être des magistrats, des gardiens de prison et des militaires en plus, on ne sait pas au juste combien il proposait de policiers. En plus
Peu importe. Le problème c’est d’avoir été contraint d’assister à « ça ». Des candidats présidents de la République, futurs « garant de l’autorité judiciaire » ( art 64 de la constitution) ont pu suggérer aux magistrats jusqu’à mettre 30 000 personnes de plus en prison. Parce que c’’est cela. Quand on crée 30 000 places de prisons c’est pour les remplir. Surtout que les contrats avec Bouygues , Gepsa (filiale de GDF-Suez) ou Siges (filiale de Sodexo) qui vont recevoir la manne de plusieurs milliards pour concevoir, réaliser, financer, entretenir et gérer ces prisons en plus, vont finir par avoir des clauses de remplissage. Comme aux USA.
Voilà où les primaires et la présidentielle nous conduisent. Même sans aller voir chez les donateurs des candidats combien d’actionnaires de ces entreprises du BTP ont versé les 7500 euros autorisés, l’affaissement est là.
Pas un mot sur le traitement des causes pour éviter la prison. Pas un mot sur le traitement des causes pour éviter l’insécurité qui éviterait les policiers en plus et les prisons en spirale.
Non ! Rien que du symptomatique. Rien que des candidats Doliprane.
Nous avons tous vu le débat des 7 candidats des primaires. Jeudi 4 novembre. Presque avec de la nostalgie ou des regrets. Si les primaires avaient existé en effet en 1965, quel spectacle aurions-nous eu ! De Gaulle , l’homme du 18 juin , debout derrière un pupitre en plastique , avec à côté des candidats républicains qui se seraient déclarés , tous des géants à la dimension de B. Le Maire, Fr Copé. Kosciusko- Morizet , tous mis à égalité avec de De Gaulle .
Quel moment nous aurions vécu. Nos journalistes auraient bombardé De Gaulle de questions stratégiques , capitales, des questions qui passionnent les 6 millions de chômeurs, les 10 millions de personnes isolées, les 55 % de communes rurales qui n’ont même pas une boîte lettre jaune de la poste : :
« Vous êtes pour la légitime défense des policiers ? »
« Dans quel cas un policier peut-il tirer ? »
« Combien de places supplémentaires allez-vous construire dans les prisons ? »
« Monsieur De Gaulle , êtes-vous pour le casier judiciaire vierge des candidats ? »,
« Combien de policiers allez-vous recruter ? »
« Vous , monsieur de Gaulle , dans le Conseil National de la Résistance, pourquoi n’avez vous pas respecté la parité ? ».
Hélas, il nous a fallu attendre 51 ans, pour enfin assister à la fête de l’intelligence politique des primaires. On mesure les progrès que la France a effectués maintenant. A l’époque de l’ ORTF, les présidentielles ne portaient que sur des questions futiles : la guerre d’Algérie, la peine de mort, les grands plans de reconstruction, l’industrialisation de la France, la sortie de l ‘OTAN, l’armement nucléaire, notre leadership sur les non-alignés ou la vision d’une alliance avec le sous continent Latin américain. Alors que maintenant, avec nos chaînes de télé, les débats présidentiels sont orientés par les journalistes vers des sommets d’acuité et de lucidité sur le monde entrain de se planétiser.
Les enfants doivent porter des uniformes à l’école. Deux candidats à la présidentielle nous ont proposé cette immense réforme du domaine réservé du président. Avant il ne s’occupait que de défense, de diplomatie. Maintenant, avec la primaire, il traite des vêtements à l’école. En 2022, J F Copé nous donnera même la couleur de l’uniforme et NKM les broderies d’ Hastags et de versets. Car cette candidate au poste de chef des armées, s’est aussi appropriée la "suppression des nouveau rythmes scolaire très fatigant pour les petits… »( Sic). Comme si l’article 5 de la constitution Kosciusko- Morizetienne se lisait :
« le Président de la République assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des rythmes scolaires .
Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire, du respect des traités et de la non fatigue des petits ».
Voilà ! Les candidats à la présidentielles « c’est ça ». C’est même pire que « ça ». Sur les prisons et les policiers, ils ont délocalisés l’Elysée à Drouot et après un président frimeur on a eu 7 présidents commissaires priseurs.
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« Combien de places en plus dans les prisons ? »
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Alain Juppé : 10 000
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10 000 une fois
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Bruno Le Maire : 10 000
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10 000 deux fois
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François Fillon : 16 000 .
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16 000, ah ! Nicolas Sarkozy : 20 000
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20 000 une fois
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20 000 JF Copé
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20 000 deux fois. NKM 20 000 .
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20 000 trois fois
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Ah ! JF Poisson : 30 000 ! Adjugé 30 000 places de plus.
Reste les policiers. On a ouvert les enchères aussi. Les offres ont grimpé côté recrutement. Bruno Le Maire a commencé à 5000 recrutements. Alain Juppé 10.000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires. Jean-François Copé a emporté le match avec 50.000. Mais comme il avait mis aussi à y être des magistrats, des gardiens de prison et des militaires en plus, on ne sait pas au juste combien il proposait de policiers. En plus
Peu importe. Le problème c’est d’avoir été contraint d’assister à « ça ». Des candidats présidents de la République, futurs « garant de l’autorité judiciaire » ( art 64 de la constitution) ont pu suggérer aux magistrats jusqu’à mettre 30 000 personnes de plus en prison. Parce que c’’est cela. Quand on crée 30 000 places de prisons c’est pour les remplir. Surtout que les contrats avec Bouygues , Gepsa (filiale de GDF-Suez) ou Siges (filiale de Sodexo) qui vont recevoir la manne de plusieurs milliards pour concevoir, réaliser, financer, entretenir et gérer ces prisons en plus, vont finir par avoir des clauses de remplissage. Comme aux USA.
Voilà où les primaires et la présidentielle nous conduisent. Même sans aller voir chez les donateurs des candidats combien d’actionnaires de ces entreprises du BTP ont versé les 7500 euros autorisés, l’affaissement est là.
Pas un mot sur le traitement des causes pour éviter la prison. Pas un mot sur le traitement des causes pour éviter l’insécurité qui éviterait les policiers en plus et les prisons en spirale.
Non ! Rien que du symptomatique. Rien que des candidats Doliprane.
5000, 10 000, 50 000 POLICIERS …, qui dit mieux
LES COMMISSAIRES PRISEURS DE LA PRESIDENTIELLE