Jean Claude
MARTINEZ
Chaque candidat à l’élection présidentielle a sa priorité. Ainsi pour monsieur Fillon, c’est la réduction. Du déficit budgétaire, de la dette publique, des fonctionnaires. Pour monsieur Mélenchon, c’est la pauvreté. A supprimer. Pour Madame Le Pen c’est l’immigration. A maîtriser. Monsieur Macron lui est « en marche » pour aller à « la Révolution ». Il y a même, depuis ce dimanche 22 janvier, monsieur Hamon, en tête de la belle alliance populaire et « en marche » pour être le candidat socialiste à la présidentielle, qui a lui pour priorité, exprimée le vendredi 20 janvier, l’euthanasie …!
Le 16 janvier, dans une interview au journal allemand Bild Zeitung , avant son intronisation, le président Donald Trump déclarait : “J'ai dit il y a longtemps que l'Otan avait des problèmes… qu'elle était obsolète parce qu'elle a été conçue il y a des années et des années" .
C’est un constat. L’OTAN remonte au 4 avril 1949. Depuis, soixante huit ans ont passé et évidemment, le danger immédiat pour nous n’est plus à l’est, mais au sud et il ne s’appelle plus le communisme, mais l’islamisme et le terrorisme. C’est à dire deux agressions sur les quelles l’OTAN est inadaptée.
Ce n’est pas rien. Abandonner presque la moitié de la superficie de la France métropolitaine, renoncer à des ressources halieutiques immenses, quand nos thoniers de la méditerranée restent à quai 11 mois sur 12, se priver de gisements pétroliers et gaziers probablement de l’importance de ceux de la Mer du Nord, sacrifier notre avenir de puissance minière en renonçant aux champs de nodules polymétalliques des fonds marins de Tromelin et s’enlever volontairement une position stratégique de porte avion sur la route de nos terres australes, une telle décision, avec de telles conséquences , mérite un débat. Et à trois jours d’un telle amputation du patrimoine de la France, le dimanche 15 janvier, lors du second débat des primaires de la « belle alliance populaire », c’était le moment rêvé pour en débattre. Puisque l’actualité l’imposait.