Jean Claude
MARTINEZ
Fin de la PMA , la Protection Militaire Américaine
Le cadeau du président Donald Trump à la France
Le 16 janvier, dans une interview au journal allemand Bild Zeitung , avant son intronisation, le président Donald Trump déclarait : “J'ai dit il y a longtemps que l'Otan avait des problèmes… qu'elle était obsolète parce qu'elle a été conçue il y a des années et des années" .
C’est un constat. L’OTAN remonte au 4 avril 1949. C’est à dire une année où le chanteur vedette s’appelait Luis Mariano, la voiture phare était la 4 CV Renault, le sucre, le café et l’essence, s’achetaient avec des tickets de rationnement et Thierry Ardisson naissait .
Depuis, soixante huit ans ont passé et évidemment, le danger immédiat pour nous n’est plus à l’est, mais au sud et il ne s’appelle plus le communisme, mais l’islamisme et le terrorisme. C’est à dire deux agressions sur les quelles l’OTAN est inadaptée.
Mais cela, aucun dirigeant européen et bien sûr français ne pouvait le dire. L’OTAN, bien plus que l’horizon stratégique européen indépassable, c’était, jusqu’ à ce lundi 16 janvier, le paradigme politique absolu. C’est à dire l’idée partagée jusqu’au dogme par tous ceux qui pensent, écrivent, dirigent, décident, forment, informent et désinforment.
Pour les deux générations de nos dirigeants politiques qui viennent de se succéder, l’OTAN c’est l’équivalent de la terre immobile qui ne tourne pas, malgré Copernic et Galilée. C’est la sécurité, la tranquillité, sans rien avoir à faire, simplement en restant inféodé dans la maison du père.
Les Polonais et toute l’Europe de l’est spécialement, veulent de cela. De l’OTAN - PMA, de la Protection Militaire Américaine. Au point qu’en 2003, deux jours à peine après la ratification à Athènes du traité d'élargissement de l'Union européenne, Varsovie achetait pour 3,5 milliards de dollars 48 avions F16, préféré au Mirage 2000-5 de Dassault. Et la Pologne a continué, avec, en octobre 2016 encore, l’achat de vingt hélicoptères Black Hawk américains, au lieu des Caracal de transport militaire d'Airbus Helicopters.
Le diabète monétaire de la grand -mère allemande
Maintenant que Donald Trump a ouvert la voie, la France doit ouvrir les yeux. Quand Donald Trump dit en effet « regardez l’Union européenne. C’est, en gros, un instrument pour l’Allemagne. », nos éleveurs porcins le savent bien , spécialement en Bretagne, où 70 000 emplois sont en danger . Si l’ Allemagne en effet est devenue le troisième plus gros producteur de viande de porc dans le monde, après la Chine et les États-Unis, avec près de... 60 millions d'animaux découpés chaque année, c’est que , dans des camps de concentration d’apocalypse , intoxicant de 1734 tonnes d’antibiotiques annuels les porcs et les consommateurs , l’Europe de la libre circulation lui permet de produire avec l’utilisation d’esclaves polonais , hongrois et roumains , payés 5 euros l’heure .
Tout comme avec l’Europe du traité de Maastricht , l’Allemagne a imposé au président Mitterrand, apeuré par sa réunification , non seulement son Deutsche - Mark , sous le nom d’euro, mais en plus sa névrose inflationniste , venue de la République de Weimar . Parce que la grand – mère allemande a eu du diabète monétaire dans les années 20, depuis toute l’Europe doit manger sans sucre budgétaire .
Sur l’OTAN et sur l’Europe des tricheurs, allemands et polonais socialement, Irlandais et luxembourgeois fiscalement, le président Trump nous libère la parole. Même si nos dirigeants, agrippés à la vieille idée politique de la GPA, la Grande Protection Américaine, ne veulent pas de cette liberté. Ne veulent ni quitter le parapluie, ni quitter la protection, ni quitter la maison.
Une immense chance s’offre maintenant à la France. En ne partageant plus le paradigme stratégique démonétisé de l’OTAN et de l’ Europe, d’ailleurs dès le président Barack Obama , déjà parti de l’ Atlantique européen vers le Pacifique, l’ Amérique nous libère. Un peu comme chez les aigles on chasse l’aiglon du nid pour lui apprendre à voler.
La France doit reprendre son envol politique avec un nouveau paradigme stratégique : notre empire des mers.
D’abord Plein sud. Sur la Méditerranée qu’il faut organiser et intégrer, parce que c’est là, impérieusement là, que se joue, en moins d’une génération, bien plus que notre sécurité et notre identité : notre pérennité et notre existence de nation.
Sur l’Afrique francophone aussi, qu’il faut avoir l’audace de faire muter, politiquement et économiquement, en une Communauté francophone de destin.
En même temps plein ouest. Avec une nouvelle alliance , cette fois de l’ Atlantique sud, l’ Alliance de civilisation Europe- Amérique latine, un bloc de 1000 millions de latins, dans le match des nations .
C’est cela le débat d’une présidentielle. Pas le misérable du cannabis et l’ignoble de l’euthanasie. De la grandeur dans la vision, de la noblesse dans le projet.
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